50 Nuances de Bleu en Provence
« BUTINONS » ENSEMBLE SUR LES ROUTES DE LA LAVANDE.
Si vous êtes « néophyte » comme je l’étais auparavant dans ce domaine, et que vous n’avez pas eu l’occasion de visiter notre belle région PACA cet été, je vous propose de partir à la découverte de l’Or Bleu de Provence avec quelques images que j’ai pu réaliser, agrémentées de quelques informations sur le sujet.
C’est un peu comme le savon de Marseille, on en voit de partout, on en consomme mais on ne se préoccupe pas trop de sa réelle origine et de sa qualité. Je dirais également que la Lavande fine est aussi « rare » que le vrai savon de Marseille car il reste peu d’artisans ou agriculteurs ayant l’expérience, la patience et le savoir faire.
Principalement utilisée dans la parfumerie, depuis la savonnette jusqu’aux détergents, il est possible de tout parfumer avec elle. Selon les espèces, elle a aussi des propriétés médicinales (antiseptique, sédative, décontractante musculaire, …).
Au niveau culinaire, il est possible de faire de la crème ou de la glace à partir d’infusion de fleurs, mais je dirais que le « must » reste quand même le miel de lavande 100% lavande, plutôt rare à trouver (car les abeilles ne doivent avoir rien d’autre à butiner que de la lavande).
Originaire de la Perse et des Canaries.
Implantée dans le sud de la France par les phocéens vers 500 av. JC et utilisée depuis l’époque Romaine pour conserver le linge et parfumer les bains, la Vraie Lavande « Lavandula augustifolia » ou Lavande Fine pousse à une altitude de 700m à 1700m sur les versants ensoleillés des montagnes et sa qualité augmente avec l’altitude.
En dessous de 700m, il s’agit le plus souvent de Lavande Aspic « Lavandula latifolia » ou encore de cultures massives de Lavandin « Latifolia X officinalis » (hybride naturel entre la lavande Aspic et Fine) pour l’industrie de la parfumerie et les huiles essentielles. Le pied du lavandin plus gros est plus productif est plus résistant que la lavande.
C’est à partir de la fin du XIXème siècle que les paysans Provençaux se mirent à sélectionner, entretenir et soigner les lavanderaies sauvages, en particulier dans les collines (entre 700 et 1700 mètres d’altitude) pour favoriser le développement de plants et donc de la production de Lavande.
Saisonnalité de la lavande
On peut voir de la lavande en fleurs de fin juin à fin juillet, en fonction de la saison météo et de l’altitude où elle se trouve. Pour la photographie, je vous recommande de venir visiter en début juillet, pour la cueillette « sauvage » en montagne venir plutôt de mi-juillet à fin-juillet en fonction de l’utilisation (bouquets, graines, huile essentielle).
Le plateau de Valensole dans les Alpes de Haute Provence – entre 290m et 651m d’altitude.
Entre les vallées du Verdon, de la Bléone et de la Durance, on y trouve principalement de la culture massive de lavandin sur de très grandes parcelles et quelques rares champs de lavandes. C’est très touristique l’été, avec beaucoup de cars de visiteurs étrangers (chinois, japonais, …) qui s’arrêtent principalement le long de la route près des grandes distilleries du coin sur la D6 en venant de Manosque jusqu’à Valensole puis sur la D8 en allant plus au nord est. Les paysages sont plutôt « spectaculaires » , du bleu à perte de vue, un régal pour tous les passionnés de photographie de paysages.
Pour circuler au Pays de la Lavande, je préconise à tous l’utilisation d’un véhicule de type 4×4 qui permet de s’aventurer un peu hors sentier en toute sécurité et découvrir des endroits moins fréquentés.
Les plateaux du Pays de Sault en Vaucluse – entre 650m et 1591m d’altitude
Entre le Ventoux, les Baronnies et la montagne de Lure, il y a beaucoup de relief dans cette zone. De ce fait, les cultures sont plus « éparpillées » avec des champs de Lavandes et Lavandins plus modestes qu’à Valensole et avec des parcelles alternées de blé dur ou d’épeautre. L’accès est un peu plus « difficile » pour les cars de voyage, donc le tourisme de masse y est moins important.
Mévouillon dans la Drôme « Provençale » – entre 780m et 1484m d’altitude
Situé dans le canton de Séderon, près du Pays des Baronnies, ce village tient son nom d’une ancienne dynastie ayant régné au moyen age central. On y trouve parmi les derniers cultivateurs à l’ancienne, qui ramassent encore la Lavande à la faucille sur des plus petites parcelles que Sault ou Valensole.
Et pour terminer, de la lavande sauvage (à environ 1100m d’altitude), avec des pieds beaucoup moins denses que le lavandin et 50 nuances de bleu (du plus clair au plus foncé). C’est dans ces montagnes alentours qu’on été sélectionnés les premiers plants de lavandes, utilisés ensuite pour la création du Lavandin.
J’espère que vous aurez apprécié cette balade photo au Pays de l’Or Bleu et encore merci à toutes les personnes qui m’ont aidé pour la réalisation de cet article (ils se reconnaîtront).
PS: Encore désolé pour le titre je n’ai pas trouvé plus accrocheur…